Les accompagnements sophrologiques s’appuient sur des principes, qui sont valables aussi bien pour le sophrologue que pour son bénéficiaire. Ils servent à guider le bénéficiaire tout au long de son cheminement et soutient le sophrologue dans les choix de ses mots et de ses techniques.
Ils sont au nombre de six :
- Le principe d’action positive
- Le principe du schéma corporel comme réalité vécue
- Le principe de réalité objective
- Le principe d’adaptabilité
- Le principe de cohérence
- Le principe du schéma existentiel comme réalité à vivre
Nous verrons dans cet article les trois premiers, et les trois suivants dans un prochain.
Le principe d’action positive
Ce principe nous invite à renforcer un état d’esprit positif dans toutes les situations de la vie. Pourquoi voir un verre rempli à moitié, à demi vide plutôt qu’à demi plein ?
Nous pouvons nous rendre compte que, la plupart du temps, les évènements passés difficiles nous impactent dans notre manière de voir les choses et de les envisager dans le futur. Si par exemple, une femme a vécu une grossesse difficile lors de son premier enfant, elle aura peur qu’une autre grossesse se passe de la même manière, ce qui pourra d’ailleurs créer des difficultés potentielles pour avoir un deuxième enfant.
En sophrologie, nous apprenons à nous calmer des peurs et des angoisses générées par les situations passées, en prenant conscience que nous pouvons animer en nous des sentiments positifs au présent. C’est à partir de cet état intérieur dans lequel le corps contribue grandement, que nous pouvons créer un nouveau futur qui ne sera plus la conséquence de causes antérieures, mais bien les effets de nos choix présents. Cette action positive se retrouvera dans tous les composantes de notre individualité : corps, émotions, sentiments, esprit. C’est ce qui nous donnera de la motivation à la vie et de l’énergie pour réaliser nos projets.
Le principe du schéma corporel comme réalité vécue
Nous avons tous une manière d’appréhender notre corps, ceci en fonction de notre éducation et de nos expériences, de ce que nous avons plus ou moins bien vécu ou intégré dans notre inconscient. Entre le corps rêvé, le corps imaginé, le corps perçu et le corps réel, il y a parfois d’énormes différences de représentation.
Ce qu’il y a d’époustouflant dans nos capacités cérébrales, c’est que nous pourrions même ne pas voir la réalité de notre corps tel qu’il est en nous regardant dans une glace !
Nous avons besoin de réapprendre à aimer notre corps, à l’accepter tel qu’il est, à en comprendre ces messages pour revenir à sa vraie réalité. Nous n’avons peut-être jamais appris que notre corps est notre meilleur ami, à cause de ses douleurs et de ses inconforts, le voyant plutôt comme un ennemi que l’on a envie de mettre de côté pour ne plus y penser.
En sophrologie, nous apprenons à revenir à la vraie réalité de notre corps. Pour cela, il existe plusieurs étapes. D’abord, avec la Relaxation Dynamique 1, nous découvrons que nous pouvons vivre notre corps sans jugement, sans apriori, juste en découvrir sa forme, sa dimension, ses contours grâce à la faculté de concentration. Avec la Relaxation Dynamique 2, nous commençons à accepter notre corps comme il est. L’esprit que nous sommes devient capable de lui donner de la bienveillance, en créant une relation d’amitié avec lui. Combien de gratitude pouvons nous offrir à notre corps qui est toujours là, 24h sur 24, et qui nous permet de réaliser nos actions et nos projets ? Avec la Relaxation Dynamique 3, c’est une rencontre plus aimante qui se fait, une rencontre plus harmonieuse entre le corps et l’esprit. Dans cette nouvelle communication, l’esprit est plus apte à décoder les messages du corps et le corps plus apte à répondre favorablement aux demandes de l’esprit. Enfin, la Relaxation Dynamique 4 permet au corps et à l’esprit d’expérimenter cette alliance dans une situation reconstituée du quotidien, avec en prime l’expression de valeurs comme la liberté, la joie ou le respect.
Le principe de réalité objective
Nous pouvons nous rendre compte que nous sommes dans une société extrêmement porteuse de jugement de pensée, la plupart du temps négatif sur soi ou sur autrui, sans chercher à comprendre l’histoire de l’autre. Nous voulons absolument que l’autre pense comme nous, en oubliant qu’il existe des réalités de points de vue bien différentes en fonction des histoires et des expériences individuelles ou collectives. Dans ce cas, le jugement fait imposer à l’autre ses idées et si l’autre n’a pas les mêmes, c’est que forcément, il est dans le tort. Ce jugement amène la notion de raison ou de tort par rapport à son cadre de référence, bien différent du jugement d’actes délétères.
En sophrologie, nous voulons apprendre à stopper le jugement de pensées délétères pour soi ou pour l’autre. Le mental est la partie du nous qui juge, alors que la conscience et l’esprit sont les parties de nous capables de voir soi ou l’autre dans sa réalité telle qu’elle est. Celle-ci peut nous plaire ou pas. Nous pouvons y adhérer ou pas, ce n’est pas un problème. Le non jugement implique simplement les valeurs de respect, d’intégrité et d’authenticité d’une réalité différente de la notre, la réalité de l’autre vue avec objectivité. Dans cette perspective, nous devenons curieux du monde de l’autre, sortant d’une arrogance ou d’un dédain que le jugement emporte toujours avec lui.